mardi 26 avril 2011

Stage de lecture à haute voix

Émergences Festival de théâtre à Niamey, c’est à partir du 27 avril. Mais, déjà, le stage de lecture à haute voix qui fait partie des activités prévues dans cette période, vient de débuter le lundi 25 avril au Centre culturel Franco-Nigérien Jean Rouch de Niamey. Animé par Odile Sankara, comédienne Burkinabé, il réunit une douzaine de comédiens venus d’Agadez, Maradi, Zinder, ainsi que le Club UNESCO et d’autres comédiens et comédiennes venus de différentes troupes théâtrales de Niamey. Voilà ce que dit Odile Sankara sur le but assigné à cette formation : «  Le but de cet atelier ? C’est que nous sommes des pratiquants du métier du théâtre qui est le lieu de la parole. Et nous ne lisons pas. Nous ne connaissons pas les auteurs bien que les classiques africains nous aient laissé un héritage formidable. C’est vrai de dire qu’il y a des moments où on n’a pas les moyens de la production théâtrale. Mais on peut tenir cette flamme du théâtre en faisant des séances de lecture publique dans les cités où nous vivons chaque jour. Cela nous permet de rester dans le métier, de demeurer, en attendant d’avoir des moyens de faire de grandes créations. Et d’ailleurs, à l’origine, c’était ça le théâtre. Les grands auteurs classiques, dans la mythologie, écrivaient et ils allaient devant le grand public lire leurs textes que les gens critiquaient parfois ou écoutaient simplement. La deuxième chose qui motive la tenue de cet atelier de lecture, c’est que les acteurs eux-mêmes puissent travailler leur diction et leur souffle. Il est en effet important de savoir qu’un texte de théâtre que je prends pour pouvoir l’amener sur la scène, pour le transmettre au public, pose ses propres exigences. Et à ce niveau de travail, on voit que la lecture est fondamentale et qu’elle est la base même du travail de l’acteur. La troisième chose est que nous voulons que cet atelier soit une courroie de transmission pour les participants qui peuvent, à leur tour, initier de telles rencontres dans leurs sphères d’intervention ou leurs régions respectives. Cela ne dépend que d’eux et de leur volonté. Cela ne demande pas de sous, et on peut faire des choses formidables pour la population qui souvent n’a rien à faire et a grandement besoin de ces activités là».



L'atelier s'achève par une restitution publique le vendredi 29 avril à 19 heures au CCFN Jean Rouch. Le public pourra découvrir ou redécouvrir des extraits de En attendant le vote des bêtes sauvages et de Monè, outrages et défis d'Ahmadou Kourouma.

Moustapha Bello Marka

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